Ah que dire ? Si voyager c’est sortir de sa zone de confort alors c’est fait !  L’espace qui est le mien est sauvage, à très (extrêmement) faible densité humaine, silencieux et serein et Istanbul est à l’extrême opposé.

L’atteindre suppose d’éveiller tous ses sens de manière à gérer les têtes à queues sur les voies rapides, à ne pas stresser lorsque un fou vous colle à moins d’un mètre sur l’autoroute et bien se rappeler que le motard sur une machine chargée à plus de 300kg ne représente ici pas plus qu’un petit scooter urbain. En témoigne la poussée subie par la 800cc par un taxi que la chute n’a pas, mais alors pas du tout ébranlé !

Nous avons tout de même réussi à atteindre l’hôtel !

La ville grouille, vrombit, klaxonne, frôle, alpague, braillle, s’agite ou plutôt remue sans cesse et comme vraisemblablement dans toute capitale le touriste est un nigaud à attraper et les sourires s’estompent dès que vous affirmez ne rien acheter. Les trois jours de pluie ont dû vider un peu les rues – et heureusement sinon on n’y rentre plus – mais ont rempli les monuments ouverts aux visiteurs.

Mais il y a de belles choses à voir ! La superbe mosquée bleue (fermée pour travaux), Sainte Sophie et d’autres mosquées moins connues mais peut-être plus belles encore méritent le détour. 

Nous prenons plaisir à déambuler dans les rues, surtout celles à l’écart des principaux flux et où le stambouliote vit à son propre rythme. Ce mois d’avril 2023 est mois de ramadan mais le mauvais temps empêche les regroupements sur les places publiques pour le partage des repas du soir.

La mise en lumière et l’aménagement de la citerne basilique méritent le détour, en matière de souk notre préférence va nettement à celui aux  épices. Les deux gros marchés couverts  ne servent pas aux locaux, il faut naviguer dans les rues extérieures pour trouver les petites échoppes locales, chacune très spécialisée et pratiquement mono article !

Nos petit déjeuners sont copieux et assez tardifs (le service démarre à 8h30) aussi nous ne nous arrêtons en milieu de journée que pour manger un simit ou une délicieuse pâtisserie accompagnée d’un café turc et cherchons ensuite un resto pour le soir 

La nuit offre un joli spectacle dans la quartier Sultanamet, sous les reflets des gouttes d’eau.

Les stambouliotes aiment les chiens et les chats, ils sont nourris par la population au point de rendre les canins bien gras ! et des niches sont façonnées dans la rue pour les félins.

Au Side Hotel où nos avons résidé l’accueil était sympathique. Nous avons bien discuté avec le jeune de l’accueil (Emre Küllük) que notre projet intéressait.

Nous aurons hâte de quitter ce monde grouillant et stressant !

Je mesure l’inquiétude de Marianne pour sortir de la ville à moto aussi pour la rassurer nous prenons une option plus tranquille et embarquerons dans un ferry pour relier par mer Yalova sur la côte opposée. Nous échapperons ainsi à la circulation périlleuse de l’autre côté du Bosphore, Istanbul a reçu la palme de la ville la plus embouteillée au monde en 2021 !

Il nous faudra quand même atteindre le quai !

Et bien cela a fonctionné ! Nous avons rejoint le quai en moins d’un quart d’heure et nous sommes présentés parmi les premiers sur le quai d’embarquement.

Café croissant au bar d’à côté et Marianne a arboré un sourire permanent, fini le stress de la ville !

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