De quelle Vénus parlé-je ?
Vous penserez peut être à la planète communément désignée l’étoile du Berger et qui parle à tous ceux qui sortent du bivouac au lever du jour, mais ça n’est pas cela…
Vous pouvez alors rêver à la déesse de l’amour, de la séduction et de la beauté. Et bien non plus, bien que l’idée s’en rapproche…
Vénus est en fait le nom choisi par l’éleveuse d’une petite chienne Bearded collie qui est venue bouleverser mon organisation d’ours des montagnes dès fin 2024 !

Quand je dis bouleverser ! le mot est faible. Si j’avais bien été prévenu qu’un chien demandait de l’adaptation et de l’attention j’en avais mal estimé l’ampleur, d’une façon assez résumée tout n’est plus comme avant !
Pour rester dans l’esprit de ce blog qui concerne essentiellement le voyage, l’intention d’accueillir Vénus ne devais pas – naïvement pensais-je – condamner mes voyages en deux roues.
Je ne suis ni le premier ni le dernier avec l’intention de voyager avec une compagne à quatre pattes et les recherches internet offrent bien de nombreux témoignages de voyageurs dans ce cas. Deux obstacles apparaissent rapidement, le premier est que des solutions du commerce existent pour transporter de petits chiens, mais Vénus avec ses 20-22 kg à l’âge adulte n’est pas dans la cible ! Le second est que le seul siège que j’ai trouvé pour les grands chiens est particulièrement coûteux !
Qu’à cela ne tienne, je me lance dans une conception 3D, achète un poste à souder, de la ferraille et consacre de nombreux jours à réaliser ce qu’un serrurier expérimenté achèverait en un tour de main.
Au final la structure est faite, et s’adapte bien sur GrosFat


Il ne manque plus qu’un petit filet fait main et une petite selle fabriquée par Catherine, une amie sellière – La Sellerie du Barchet – et tout est prêt pour accueillir la future voyageuse.
Trois essais, un de 200 mètres, le suivant de 1,5 km et le troisième de 320 km confirment Vénus dans sa qualité de passagère !
A tel point qu’elle crâne déjà !.

Il me reste un souci de taille ! Au long cours la selle passager me servait pour porter la tente, la popote et des affaires personnelles, il devient difficile d’envisager un long voyage dans cette nouvelle configuration, et il n’est pas question de laisser Vénus à la maison.
Qu’à cela ne tienne (bis !) la recherche d’une solution pour conserver le maximum d’autonomie et en même temps améliorer le confort de la chienne aboutit à l’idée d’acquérir un side car.

Il s’en suit des prises de conseils, recherches sur Internet, appels auprès des fabricants , visite de salon et dans ma volonté de ne pas acheter chinois c’est DJ side car qui réalisera mon attelage. Il ne me restait plus qu’à lui livrer une R1200GSA de 2010 très peu kilométrée trouvée d’occasion et attendre patiemment l’assemblage des deux.
Livraison faite en mai 2025, et le temps de me roder un peu, de faire un stage et de régler les questions de vaccins pour Vénus nous partons pour un voyage test dans les Balkans début juillet.

Je galère, me crispe, ai mal partout à un point tel que je me demande si je n’ai pas été fou d’acheter cet engin !

Les anciens baroudeurs m’ont prévenu, « tu as trois étapes dans la prise en main 5, 500 et 5000 km » La première est un baptême, la seconde te fait regretter et à partir de la dernière tu commences à te sentir à l’aise. Il faut leur accorder raison, ça n’est qu’au retour du voyage que j’ai commencé à maîtriser l’engin et à y prendre du plaisir, avec près de 7000 km au guidon.
Le side car est une machine à plaisir, ça ne ressemble à rien d’autre et il faut oublier ses réflexes moto ou auto. Je comprends maintenant les sourires esquissés sur chaque lèvre des pilotes que j’avais interrogés lors de ma recherche.

C’est donc bien décidé, ce sera l’outil des longs voyages avec ma petite chienne. La route peut se dérouler à l’infini, en offroad la capacité de franchissement de l’engin est étonnante et cependant l’inconfort sur pistes chaotiques limitera le côté aventurier des voyages, les suspensions manquent effectivement de débattement et de souplesse.
Le programme de cet hiver est chargé, quitte à gagner en autonomie et il me faut pousser cet avantage à ses limites. La liste à réaliser prévoit la pose d’une panneau solaire, l’installation d’un frigo, d’une seconde batterie, un couvre tonneau plus haut et une assise plus large pour le confort de Vénus, l’amélioration du rangement, la recherche d’une monte de pneus plus solides, et une bonne révision de la moto.
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