
Kirghizistan suite: nous avons atteint notre 14000 éme kilomètre et l’avons fait en beauté sur des pistes, seuls vagabonds perdus dans des paysages infinis.
La nuit à Baetov s’est passée dans le seul hôtel à l’accueil gentil et l’infrastructure très basique puis nous avons pris ce que la carte mentionne comme une route mais qui est une piste coupant droit du nord vers le sud. on se régale, c’est un long ruban de terre entre vallées, cols, monts le tout dans des nuances de rouge et de vert.


Pour le principe nous coupons une route goudronnée et retrouvons les « Gravel roads » pour atteindre Tash Rabat. Je n’en peux plus ! est-ce la fatigue, l’émotion, le trop plein de beau, le rêve touché du doigt mais je passe du rire aux éclats aux pleurs. Le caravansérail est un symbole, sa photo signait notre projet et nous posons les motos à son pied !

Pour ne rien enlever au plaisir nous retenons une yourte juste en face, nous sommes accueillis comme des princes, la table est joliment dressée et bonne, notre hôtesse est d’une gentillesse et d’une attention sans faille.

On savoure ! Petite promenade au milieu des chevaux, échange sympathique avec Babe et David deux réunionnais de passage, soirée au sauna rudimentaire et bienfaiteur et nous dormons comme des bienheureux !

Nous sommes comblés et heureux, on n’en demandait pas plus mais les cieux nous sont favorables. Nous filons seuls vers la frontière chinoise sur un long ruban lisse, le poste de contrôle militaire se passe rapidement car nos permis sont en règle et filons à Torugart pour faire le plein. Ah ben non, la station est là mais les cuves sont sèches depuis longtemps et nous ne trouvons (au black et cher) que 4 litres pour alimenter la 700. Je suis pour une fois content du gros appétit de GrosFat, elle a de quoi absorber les prochains km.
La suite est digne d’un magazine d’aventure ! Nous prenons la piste qui longe la frontière et nous sommes seuls, irrémédiablement seuls. La piste est de qualité variable, il faut juste faire attention mais ce sont les gués à traverser qui nous préoccupent le plus ! les lits de rivières font ici quelques centaines de mètres de largeur, l’eau y serpente à sa guise et joue a effacer les traces de nos prédécesseurs.

Sur les plus de 100 kms de le journée seuls deux passages nous ont inquiétés. Partagés entre griserie et peur nous avons révisé en instantané toute notre formation de pistards amateurs et appliqué la « Brett rule » qui consiste à nous projeter mentalement dans la réussite et ça a marché ! Les culottes bien mouillées par la rivière (si, si rien d’autre !) nous retrouvons la piste travaillée mais sèche et calons nos GPS sur le destination finale: Kol Suu.

Et là nous sommes ébahis par le lieu, c’est grandiose, magnifique !
Les camps de yourtes fleurissent au printemps, nous choisissons le Golden Moon Yourte Camp tenu par une jeune famille et sûrement un des mieux placés pour jouir de la vue alentour.

Le peu d’espèce en poches ne nous permettra de rester que trois nuits mais nous aurons savouré chaque seconde. Entre randonnée vers le lac, jeux de ballons avec les enfants, balade à cheval, lecture, sauna kirghize, master class de cuisine avec notre hôtesse le temps a filé à la vitesse de la lumière. Cet endroit sera à coup sûr une des plus beaux de notre long voyage…













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